Le texte de cet article à l'origine intitulé "Etat, putes et salauds" a été substantiellement modifié dans le fond et la forme - mais pas sur le plan des intentions.!, pour "coller" le mieux possible à l'actualité. En effet, il est question de la prostitution ("La complainte des filles de joie", Georges Brassens, sur Spotify 2e chanson la plus écoutée au 05-03-2014)
et plus précisément en France de l'encadrement légal de la prostitution dite "indépendante" pratiquée par les individus des deux sexes sans intervention directe de proxénètes ou autres dits "souteneurs".
L"exemple le plus fréquemment cité est celui du Bois de Boulogne en Région Parisienne.
Bref (et sans que j'en ai pris connaissance dans le texte) la loi est passée instituant le délit dans le chef des clients de ces prostitué(e)s (majoritairement femmes) lesquels clients sont à présent passibles d'amende et/ou d'emprisonnement.
Soyons de juste mesure: la Ministre Najat Vallaud-Belkacem met en avant le risque sanitaire auquel s'exposent les multiples partenaires aussi bien "salauds" que "putes" et c'est vrai qu'à l'époque du Sida et des maladies sexuellement transmissibles ce risque n'est pas négligeable, en termes de coûts et prise en charge globaux, tout-à-fait sans comparaison avec celui que ces affections pouvaient représenter à la dite "Belle Epoque", du temps de nos grands-parents ou de leurs parents il y a plus d'un siècle..! Mais c'est connu: la nature (humaine) a horreur du vide et ce qui nous fait - avouons-le! accepter l'ordinaire, apprécier le semblable ou reconnaître le pareil, c'est précisément le contraste avec le singulier, le différent, l'incomparable.., non?
La Rédaction de Politis l'avait bien compris, et avait mis l'observation à l'épreuve quand on remarquait sur la même page une mini-photo réduction de couverture d'un autre numéro où la loi en préparation (visant à criminaliser lesdits "salauds" clients invétérés des "putes") était qualifiée de loi perverse, tandis que le thème central de la page principale portait sur "l'étrange défense d'Elisabeth Badinter".
La philosophe ne disait pourtant au final, rien d'autre.
N'hésitons pas à participer à un débat lequel, pour autant qu'il soit en ce moment sur la scène franco-française, pourrait s'étendre à bien d'autres contrées de notre biotope humain dans tout ce que les métaphysiciens pourraient appeler "univers sensible".
http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/societe/vallaud-belkacem-nous-ne-sommes-pas-faire-police-moeurs-29-11-161798/ (trois vidéos de BFMTV 29/11/2013)
Autour de cette question de société dont véritablement les enjeux conditionnent le vivre-ensemble, quoi qu'on puisse en penser "à part soi" comme les individus "perdus dans la foule" ou bien aux prises avec des problèmes d'adaptation causés soit par de "longues nuits de fiançailles" et par le cours chaotique des évènements, soit par la commune bêtise de parents impécunieux, ou par le racisme ordinaire, ou par la "faute à pas-de-chance" poursuivant les déracinés du monde entier.., ci-après quelques-uns des passages-clés de l'intervention de cette grande dame dans le débat public.
Interdire aux prostituées « de faire ce qu’elles veulent avec leur corps serait revenir sur un acquis du féminisme qui est la lutte pour la libre disposition de son corps »« L’appel des 343 salauds » ? « C’était une intervention nécessaire, car je suis frappée du silence des hommes dans ce débat »« Je ressens cette volonté de punir les clients comme une déclaration de haine à la sexualité masculine, disait-elle. Il y a une tentative d’aligner la sexualité masculine sur la sexualité féminine (…). Ces femmes qui veulent pénaliser le pénis décrivent la sexualité masculine comme dominatrice et violente. Elles ont une vision stéréotypée très négative et moralisante que je récuse ».
Qui a jamais prétendu qu'un des sexes VALAIT l'autre, ou que l'égalité des chances devait viser un traitement identique pour les unes ou les autres, hommes ou femmes indistinctement?
"Toutes et tous EGAUX, mais tous (toutes) DIFFERENTS.!"
OUI, il est acquis par de nombreuses études concordantes et les observations de chercheurs du monde entier depuis des décennies que les expériences individuelles vécues ne sont jamais réductibles à aucun modèle pré-établi, aucune "nature profonde" éternelle et intangible.
Dans cette optique, celui qui écrit ces lignes ne prétendra pas vouloir délibérément intervenir dans un débat qui ne le touche pas en tant que citoyen d'un pays, la Belgique, probablement moins bonapartiste que la France en cette matière.
MAIS il reste une part du public qu'on a généralement tendance à oublier dans ce type de débat, en France comme en Belgique. Il s'agit des personnes handicapées, dont la part de personnalité sensible aux relations sexuelles et affectives n'est pas pour autant moins digne de notre humaine sollicitude.
CEPENDANT (voir extraits repris en fin de texte) il semble que le CCNESVS (Conseil consultatif national d'éthique des sciences de la vie et de la santé) en son Avis N°118 n'ait pas vraiment examiné de manière réellement exhaustive toutes les possibilités pratiques, ou probables dispositions réglementaires à inventorier, en matière d'offre de soins sanitaires particulièrement d'ordre affectif et sexuel à disposition des personnes handicapées - offre qui est officiellement aménagée dans d'autres pays de l'Union européenne.
http://www.faire-face.fr/archive/2011/09/06/oui-a-l-assistance-sexuelle-des-personnes-en-situation-de-ha.html
Cela, très exactement concernant les personnes handicapées, il ne serait pas pensable que l'actuelle Garde des Sceaux puisse valablement contester.
Madame Christiane Taubira, s'il vous plaît dans le débat (notamment tenant compte du texte repris ci-après) ne pourriez-vous (re)mettre en question certaines présuppositions, voire quelques a-priori mal jaugés??
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et plus précisément en France de l'encadrement légal de la prostitution dite "indépendante" pratiquée par les individus des deux sexes sans intervention directe de proxénètes ou autres dits "souteneurs".
L"exemple le plus fréquemment cité est celui du Bois de Boulogne en Région Parisienne.
Bref (et sans que j'en ai pris connaissance dans le texte) la loi est passée instituant le délit dans le chef des clients de ces prostitué(e)s (majoritairement femmes) lesquels clients sont à présent passibles d'amende et/ou d'emprisonnement.
Soyons de juste mesure: la Ministre Najat Vallaud-Belkacem met en avant le risque sanitaire auquel s'exposent les multiples partenaires aussi bien "salauds" que "putes" et c'est vrai qu'à l'époque du Sida et des maladies sexuellement transmissibles ce risque n'est pas négligeable, en termes de coûts et prise en charge globaux, tout-à-fait sans comparaison avec celui que ces affections pouvaient représenter à la dite "Belle Epoque", du temps de nos grands-parents ou de leurs parents il y a plus d'un siècle..! Mais c'est connu: la nature (humaine) a horreur du vide et ce qui nous fait - avouons-le! accepter l'ordinaire, apprécier le semblable ou reconnaître le pareil, c'est précisément le contraste avec le singulier, le différent, l'incomparable.., non?
La Rédaction de Politis l'avait bien compris, et avait mis l'observation à l'épreuve quand on remarquait sur la même page une mini-photo réduction de couverture d'un autre numéro où la loi en préparation (visant à criminaliser lesdits "salauds" clients invétérés des "putes") était qualifiée de loi perverse, tandis que le thème central de la page principale portait sur "l'étrange défense d'Elisabeth Badinter".
La philosophe ne disait pourtant au final, rien d'autre.
N'hésitons pas à participer à un débat lequel, pour autant qu'il soit en ce moment sur la scène franco-française, pourrait s'étendre à bien d'autres contrées de notre biotope humain dans tout ce que les métaphysiciens pourraient appeler "univers sensible".
http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/societe/vallaud-belkacem-nous-ne-sommes-pas-faire-police-moeurs-29-11-161798/ (trois vidéos de BFMTV 29/11/2013)
Autour de cette question de société dont véritablement les enjeux conditionnent le vivre-ensemble, quoi qu'on puisse en penser "à part soi" comme les individus "perdus dans la foule" ou bien aux prises avec des problèmes d'adaptation causés soit par de "longues nuits de fiançailles" et par le cours chaotique des évènements, soit par la commune bêtise de parents impécunieux, ou par le racisme ordinaire, ou par la "faute à pas-de-chance" poursuivant les déracinés du monde entier.., ci-après quelques-uns des passages-clés de l'intervention de cette grande dame dans le débat public.
Interdire aux prostituées « de faire ce qu’elles veulent avec leur corps serait revenir sur un acquis du féminisme qui est la lutte pour la libre disposition de son corps »« L’appel des 343 salauds » ? « C’était une intervention nécessaire, car je suis frappée du silence des hommes dans ce débat »« Je ressens cette volonté de punir les clients comme une déclaration de haine à la sexualité masculine, disait-elle. Il y a une tentative d’aligner la sexualité masculine sur la sexualité féminine (…). Ces femmes qui veulent pénaliser le pénis décrivent la sexualité masculine comme dominatrice et violente. Elles ont une vision stéréotypée très négative et moralisante que je récuse ».
Qui a jamais prétendu qu'un des sexes VALAIT l'autre, ou que l'égalité des chances devait viser un traitement identique pour les unes ou les autres, hommes ou femmes indistinctement?
"Toutes et tous EGAUX, mais tous (toutes) DIFFERENTS.!"
OUI, il est acquis par de nombreuses études concordantes et les observations de chercheurs du monde entier depuis des décennies que les expériences individuelles vécues ne sont jamais réductibles à aucun modèle pré-établi, aucune "nature profonde" éternelle et intangible.
Dans cette optique, celui qui écrit ces lignes ne prétendra pas vouloir délibérément intervenir dans un débat qui ne le touche pas en tant que citoyen d'un pays, la Belgique, probablement moins bonapartiste que la France en cette matière.
MAIS il reste une part du public qu'on a généralement tendance à oublier dans ce type de débat, en France comme en Belgique. Il s'agit des personnes handicapées, dont la part de personnalité sensible aux relations sexuelles et affectives n'est pas pour autant moins digne de notre humaine sollicitude.
CEPENDANT (voir extraits repris en fin de texte) il semble que le CCNESVS (Conseil consultatif national d'éthique des sciences de la vie et de la santé) en son Avis N°118 n'ait pas vraiment examiné de manière réellement exhaustive toutes les possibilités pratiques, ou probables dispositions réglementaires à inventorier, en matière d'offre de soins sanitaires particulièrement d'ordre affectif et sexuel à disposition des personnes handicapées - offre qui est officiellement aménagée dans d'autres pays de l'Union européenne.
http://www.faire-face.fr/archive/2011/09/06/oui-a-l-assistance-sexuelle-des-personnes-en-situation-de-ha.html
Cela, très exactement concernant les personnes handicapées, il ne serait pas pensable que l'actuelle Garde des Sceaux puisse valablement contester.
Madame Christiane Taubira, s'il vous plaît dans le débat (notamment tenant compte du texte repris ci-après) ne pourriez-vous (re)mettre en question certaines présuppositions, voire quelques a-priori mal jaugés??
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Comité Consultatif National d’Éthique pour les Sciences de la Vie et de la Santé
N°118 (pp.15-16)
N°118 (pp.15-16)
"Comment pour le professionnel mettre en jeu son intimité physique ou sexuelle sans que le choix
de sa volonté ne soit accompagné de celui de son désir ? Comment faire de cette activité un geste
comme un autre, sans plus d’incidence qu’un massage thérapeutique par exemple ?
- "Le rapport de la commission parlementaire traitant de la prostitution(14) inclut la question de l’aide sexuelle aux personnes handicapées. Les associations de personnes handicapées qui revendiquent cette aide contestent cette assimilation à la prostitution. Il est pourtant difficile de la qualifier autrement, sauf à en faire une activité non rémunérée.
- "Les documents consultés et les auditions ont montré combien la situation d’aidant sexuel est loin d’être facile.
- "Le rapport de la commission parlementaire traitant de la prostitution(14) inclut la question de l’aide sexuelle aux personnes handicapées. Les associations de personnes handicapées qui revendiquent cette aide contestent cette assimilation à la prostitution. Il est pourtant difficile de la qualifier autrement, sauf à en faire une activité non rémunérée.
- "Les documents consultés et les auditions ont montré combien la situation d’aidant sexuel est loin d’être facile.
Il est apparu que l’aidant pouvait se trouver malmené même involontairement
et la relation sexuelle devenir différente de ce qui avait été prévu contractuellement. Ont été
évoqués également les situations d’abus de la part des aidants comme les chantages dont ils
peuvent être eux-mêmes victimes. Le refus de l’angélisme à cet égard doit être général et
concerner toutes les personnes impliquées.
- "On ne peut évacuer la difficile question de l’instrumentalisation, même consentie, rémunérée ou compassionnelle du corps d’une personne pour la satisfaction personnelle d’une autre. Il ne peut être considéré comme éthique qu’une société instaure volontairement des situations de sujétion même pour compenser des souffrances réelles. Le CCNE considère qu’il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non utilisation marchande du corps humain.
- "On ne peut évacuer la difficile question de l’instrumentalisation, même consentie, rémunérée ou compassionnelle du corps d’une personne pour la satisfaction personnelle d’une autre. Il ne peut être considéré comme éthique qu’une société instaure volontairement des situations de sujétion même pour compenser des souffrances réelles. Le CCNE considère qu’il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non utilisation marchande du corps humain.
"Si la sexualité peut être source de plaisir, elle peut être aussi le champ de toutes les violences y
compris lorsqu’elle ne peut se vivre. Force est de constater qu’il n’y a pas une norme qui serait
celle de l’harmonie et de l’équilibre, mais une réalité plurielle dont nous devons prendre
conscience, plus ou moins brutalement, plus ou moins crûment. La complexité de ce qui y est
mis en jeu nous oblige à entendre les questions dérangeantes sur la dignité, la vulnérabilité, et les
limites de ce qui est éthiquement acceptable.
"En conséquence en matière de sexualité des personnes handicapées, le CCNE ne peut
discerner quelque devoir et obligation de la part de la collectivité ou des individus en
dehors de la facilitation des rencontres et de la vie sociale, facilitation bien détaillée dans la
Loi qui s’applique à tous. Il semble difficile d’admettre que l’aide sexuelle relève d’un
droit-créance assuré comme une obligation de la part de la société et qu’elle dépende
d’autres initiatives qu’individuelles."
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